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08/04/2013

JACQUES HIGELIN AU FIL DE SES ALBUMS 6/6 : “ BEAU REPAIRE ” (2013) : “Celui-là, je l’aime, du premier au dernier morceau !”

 

JACQUES HIGELIN AU FIL DE SES ALBUMS

  6/6

“ BEAU REPAIRE ”

(2013) 

“Celui-là, je l’aime, du premier au dernier morceau !”

 

 

 

Le superbe renouveau. Après Amor doloroso en 2006, et Coup de foudre en 2010 – qui avaient l'un et l'autre marqué le retour d'un Higelin incisif, fougueux, et en voix –, Beau Repaire va plus loin et scelle sa résurrection artistique. Plus que cela : le disque s'impose même comme l'un de ses meilleurs (le meilleur ?). On y retrouve tout le génie d'Higelin : son incroyable faculté à s'émerveiller, son regard toujours neuf sur la vie et les hommes ; son sens des mélodies lumineuses (il a tout écrit et composé). Sa voix, tendance bluesman, plus pénétrante qu'elle ne l'a jamais été… Higelin chante les amours combattantes ou sereines, la vie qui vient, et celle qui s'en va. Par delà l'absence, il s'adresse à Barbara (Etre là, être en vie) ; sur un autre titre, il croise le fer amoureux avec Sandrine Bonnaire (Duo d'anges heureux). Partout, Higelin célèbre la vie, sans jamais sombrer dans une naïveté doucereuse. Sa voix sonne comme une magnifique consolation aux coups de l'existence. Pour cela, on ne le remerciera jamais assez…

07/04/2013

HUBERT VOIGNIER : " LES HAUTES HERBES " (4/5)

 

HUBERT VOIGNIER

" LES HAUTES HERBES " 

(4/5)

 

« Plus encore que la notion de jachère… »


(les poèmes ne portent pas de titres, il s'agit des premiers mots indiqués ici entre guillemets)

 

Lu par  Thierry HANCISSE

 

Poème extrait du recueil Les hautes herbes, © Cheyne éditeur, 2004, réed. 2011

 

Né en 1964 à Lyon, Hubert Voignier a publié quatre livres à Cheyne dans la collection Grands fonds (Suites terrestres, 1991, Paysages, encore et autres petits contes, 2003, Le Débat solitaire, 2006 et Le Morateur, 2008). Et deux autres titres chez Deyrolle : Paysages, en 1994, et Les Hauts Plateaux, en 1996. Collaboration aux revues Théodore Balmoral, Verso, L’Atelier contemporain (n°2, 2000 / n°7, 2003), les Heures.


Extraits choisis par Laurence COURTOIS

Prise de son, montage : Julien DOUMENC et Pierre HENRY

Réalisation : Michel SIDOROFF

Assistante à la réalisation : Laure-Hélène PLANCHET

CHRONIQUE DE PHILIPPE MEYER : 29.03.2013

 

CHRONIQUE DE PHILIPPE MEYER

29.03.2013

LE RESCAPE PRECAIRE 2

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A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter)  le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...


LE RESCAPE PRECAIRE

2


Il est comme porté à une vive incandescence par la maladie et l'amour,

Cet amour que lui offre une femme d'exception riche de foisonnements.

Un femme qui l'enchaîne à elle d'une intense passion démesurée....

Il s'est avéré un jour que la rare obstination de leur liaison secrète

Était née de l'obligation d'une réponse à claquer à la gueule de l'oubli.

 

Tandis que la maladie, cette apocalypse aux où le néant délire....

Elle propose la sourde évidence de paysages vidés de présence humaine.

Suivant de peu l'éclair, le traumatisme provoqué est déterminant

Qui participe à l'irrésistible et lente progression de la désespérance.

L'avenir semble dès lors, un danger majeur qu'il faudra éconduire.

 

(A SUIVRE...)

HUBERT VOIGNIER : " LES HAUTES HERBES " 3/5

 

HUBERT VOIGNIER 

" LES HAUTES HERBES " 

3/5

 

« Des premières tiges argentines et frêles… »

(les poèmes ne portent pas de titres, il s'agit des premiers mots indiqués ici entre guillemets)

 

Lu par Clément HERVIEU-LEGER

 

Poème extrait du recueil Les hautes herbes, Cheyne éditeur, 2004, réed. 2011

 

Né en 1964 à Lyon, Hubert VOIGNIER a publié quatre livres à Cheyne dans la collection Grands fonds (Suites terrestres, 1991, Paysages, encore et autres petits contes, 2003, Le Débat solitaire, 2006 et Le Morateur, 2008). Et deux autres titres chez Deyrolle : Paysages, en 1994, et Les Hauts Plateaux, en 1996. Collaboration aux revues Théodore Balmoral, Verso, L’Atelier contemporain (n°2, 2000 / n°7, 2003), les Heures.

 

Extraits choisis par Laurence COURTOIS

Prise de son, montage : Julien DOUMENC et Pierre HENRY

Réalisation : Michel SIDOROFF

Assistante à la réalisation : Laure-Hélène PLANCHET

06/04/2013

JACQUES HIGELIN AU FIL DE SES ALBUMS 4/5 : “Paradis païen” (1998) “Je l’écoute pas souvent… j’avais du mal à chanter”

 

JACQUES HIGELIN

AU FIL DE SES ALBUMS 

4/5 


“ PARADIS PAÏEN ” (1998)

“Je l’écoute pas souvent… j’avais du mal à chanter”

 

1998 : dix ans après son dernier gros succès (Tombé du ciel), Higelin peine à retrouver la grâce qui l'avait jusqu'alors habité. Paradis Païen est enregistré dans la douleur, et sort dans une relative indifférence médiatique (même s'il se hisse au septième rang des ventes de disques). A le réécouter aujourd'hui, on réalise qu'il contient de très jolies chansons : Chambre sous les toits, notamment, ou L'accordéon désaccordé, qu'il reprit le soir de son 70e anniversaire au Zénith de Paris, en octobre 2010, devant 5 000 spectateurs enamourés.

CHRONIQUE DE PHILIPPE MEYER : 28.03.2013

 

CHRONIQUE DE PHILIPPE MEYER 

28.03.2013

LE RESCAPÉ PRÉCAIRE 1

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LE RESCAPÉ  PRÉCAIRE

1

 

Le vide est immense dans lequel peu à peu il s'enfonce...

 

Au sortir d'éprouvants voyages au centre de sa tête,

Il s'englue dans la désespérance d'aubes marécageuses,

Installé qu'il est depuis longtemps dans une routine chagrine

Qui le conduit, sans jamais dévié d'une once sa trajectoire

Aux ténèbres errantes d'un douteux avilissement de soi,

A la recherches d'impossibles repères où ancrer ses certitudes.

 

Lorsque la moindre vétille prend des proportions considérables

Et qu'une lassitude envahissante lui renvoie le cinglant de sa médiocrité,

Tout devient trop et se conjugue pour l'éloigner de la paix intérieure.


(A SUIVRE....)

JACQUES HIGELIN AU FIL DE SES ALBUMS 4/6 : “HIGELIN A BERCY” (1985) : “J'étais comme dans un grand film”

 

JACQUES HIGELIN AU FIL DE SES ALBUMS

4/6 

“HIGELIN A BERCY”

(1985) 

“J'étais comme dans un grand film”

 

 

Un triple album, pour graver dans la cire l'incroyable aventure de Bercy : à l'automne 1985, Higelin reste un mois à l'affiche de cette salle immense, inaugurée l'année précédente. Il chante dans un décor de cinéma, avec scènes tournantes, plateaux mobiles, effets multiples, arrivée des musiciens en jeep ou en moto… Après le rock, c'est la world qui pénètre son monde – lui qui aime l'Afrique : il invite Mory Kanté et Youssou N'Dour à jouer avec lui. Un soir, Barbara et Gérard Depardieu (en pleine préparation de leur spectacle commun, Lily Passion) le rejoignent également sur scène. Quelques temps après, une polémique éclata avec le producteur Albert Koski, engagé sur d'autres projets, et qui cessa son activité.

 

Valérie LEHOUX

05/04/2013

LA CHRONIQUE DE PHILIPPE MEYER : 27.03.2013

 

LA CHRONIQUE DE PHILIPPE MEYER 

27.03.2013

HUBERT VOIGNIER : " LES HAUTES HERBES " 2/5

 

HUBERT VOIGNIER 

" LES HAUTES HERBES "  

2/5

 

« Aussi je m’en vais par les routes… »

(les poèmes ne portent pas de titres, il s'agit des premiers mots indiqués ici entre guillemets)

 

Poème extrait du recueil Les hautes herbes, © Cheyne éditeur, 2004, réed. 2011

 

Né en 1964 à Lyon, Hubert VOIGNIER a publié quatre livres à Cheyne dans la collection Grands fonds (Suites terrestres, 1991, Paysages, encore et autres petits contes, 2003, Le Débat solitaire, 2006 et Le Morateur, 2008). Et deux autres titres chez Deyrolle : Paysages, en 1994, et Les Hauts Plateaux, en 1996. Collaboration aux revues Théodore Balmoral, Verso, L’Atelier contemporain (n°2, 2000 / n°7, 2003), les Heures.

 

Extraits choisis par Laurence COURTOIS

Prise de son, montage : Julien DOUMENC et Pierre HENRY

Réalisation : Michel SIDOROFF

Assistante à la réalisation : Laure-Hélène PLANCHET

TON SOURIRE

au magma present de l'ecriture,

 

 

TON SOURIRE

 

D’abord, c’est un éblouissement

Et l’enchantement est immuable.

 

Il y a ce sourire qui éclaire ton visage

D’un mystérieux éclat saturé de tendresse.

 

Présence pure et irréelle.

Image douce et réconfortante

Qui offre des armes pour affronter l’avenir.

Elle fait don de sa beauté

Envoûtante de sensualité.

 

Un sourire étoilé, toujours à fleur de peau,

D’une sincérité fraîche et absolue,

Désarmant de naïveté et d’extrême générosité

Qui protège contre l’inattendu qui point

Et fabrique de l’amour sage et fou comme des synonymes.

 

Un sourire d’ambre et de velours

D’une justesse frémissante,

Caressante comme une main.

Il dégage autant qu’un parfum

Et affiche ta féminité essentielle :

Ta beauté de femme.

 

C’est un sourire à l’élégance intuitive,

Annonciateur d’aubes nouvelles.

 

Ce sourire-là exprime un amour puissant et lumineux.

Ce sourire-là, incomparable et complice, c’est le tien.

 

Parfois, cependant, il se retire.

Il devient d’une immense fragilité

Et peu à peu se désintègre dans l’instant.

 

Le beau sourire maintenant se voile de crépuscules subits.

Il laisse désormais transparaître

L’insondable mélancolie qui l’habite.

Il n’est plus qu’une lumière indécise

Qui dit la face sombre de la désespérance à vivre.

 

Il n’est plus qu’un sourire qui cache mal la cruauté des blessures reçues,

Parce qu’on ne dissimule pas mieux un secret qu’une cicatrice.

 

C’est un sourire qui dit l’espoir effrité,

Le regret de l’astre disparu

Et la nostalgie de l’astre aimé

Transformé en étoile.

Il s’accroche aux merveilles passées de rêves obsolètes

Et se consume au soleil noir de la mélancolie.

 

Le voilà qui entre en survivance aux racines même

De la souffrance et de la folie.

Désormais, il ne peut plus l’ignorer :

C’est un sourire plein de nuit,

Un sourire qui n’en n’est plus un.

 

Une fois devenu une absence,

Quoi de plus terrible à la fin qu’un tel sourire ?

 

La douleur est que ce sourire-là, c’est le tien !

Et il lui faut attendre blotti au plus près de lui

Que le jour se lève, ivre de majesté,

Sur la beauté crapuleuse de nouvelles illusions.

 

P. MILIQUE